La douceur du monde

La douceur du monde est ma nouvelle série entamée en septembre 2024.

Il s’agit de peintures à l’huile sur toile. Ces tableaux représentent des morceaux de vie qui s’inscrivent dans le temps. Ils sont nés en s’inspirant de mon vécu, de mes émotions et de mes textes et sont une entrée dans ce monde intime qui est le mien. Je me suis mise à écrire et peindre le déroulement de ce que j’ai vécu comme tel. Je crois à la résonance de nos histoires et aux parallèles de nos vécus, comme matière pour créer.

L’ensemble de ces œuvres forment un journal intime. Se raconter soi-même en exhibant son existence est un acte militant et engagé. La femme s’autorise à être, à vivre, dénuée d’artifice.

📸 Kathia Saul

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Et si l’on m’ouvre moi ? il y a quoi ? des marées fortes. Hautes et basses, hautes puis basses. Très hautes et très basses. Il y a ça, il y a de l’eau qui bouge avec cette demi-lune qui éclaire mon cœur. Il y a le bleu du ciel, et le rose flamboyant du soleil qui se lève. Il y a ça. Il y a le brouillard qui s’immisce dans le creux des vallons et qui laisse place à la clarté. Qui laisse place à un paysage découpé, des arbres tellement nets, les premières pousses des champs qui verdissent et le bleu d’un ciel éclatant. Il y a ça sous ma peau, mes souvenirs. Les souvenirs qui se convoquent grâce au défilé des nuages. Et si un jour j’oublie il suffira peut-être de toucher le ciel avec mes yeux.

Le porteur d’âme, 2024

960 €

Huile sur toile de lin
60×40 cm
Encadrement sur mesure
réalisé à la main à l’atelier

Peut-on avoir des cicatrices dans les yeux ? D’avoir trop regardé la mer en face ? Peut-on avoir des cicatrices dans les mains ? D’avoir trop caressé l’amour. On me dit prend soin de toi, de ton corps, de tes traces, de tes cicatrices visibles et invisibles. De ma peau externe et interne, de mes cellules lésées. De mes sentiments dedans et dehors. De mon cœur qui bat et qui ressent. De l’infini possibilité de réparation.

Écris que rien ne te retiennes, peins que rien ne te retiennes !
Tu as le droit de te peindre. D’utiliser ce putain de bleu foncé, parce que ce souvenir là il peut se transformer en bouclier pour ne plus culpabiliser d’être partie. Peins ton corps. Le tiens. Ton corps est à toi, il est de toutes les couleurs que tu auras décidées. Toutes celles que tu aimes et qui vibrent en toi. Écris ta voix, celle qui tremble de vivre. Le pinceau plein d’eau s’accidente sur le papier de coton. L’encre fuse comme la vie qui avance. Tous les sentiments s’étalent devant mes yeux ébahis et je vois enfin toutes celles que je suis.