Je suis artiste peintre, poétesse et architecte de formation. J’ai mon atelier et je vis à Périgueux en Dordogne.
Je travaille en peinture, dessin et écriture. Les différentes pratiques s’entrecroisent et s’emmêlent pour n’en faire plus qu’une. J’écris et je peins autour du corps comme vecteur des émotions et des sensations.
Je raconte le corps féminin à travers sa beauté, sa lumière, sa mémoire, sa quête de liberté, de plaisir, de guérison et de sensualité. Je fais une analogie entre la peau et le papier. Et quand je peins sur ma « peau papier », les modèles qui n’ont habituellement pas la parole, ici ils la prennent. Je peins des corps nus de femmes nues. Elles s’interrogent toutes et dialoguent entres elles et se partagent leurs secrets. Dans mes œuvres, elles prennent vie et respirent ensemble.
Pour en savoir plus sur mes expositions et formation:
Démarche
Mon travail est une œuvre évolutive. Qui cherche, parfois trouve, parfois échoue. Une œuvre comme la vie qui avance, loin d’être parfaite et inachevée. Je prends un grand plaisir dans la recherche. C’est pourquoi mes œuvres prennent naissance dans des carnets qui se déplient. Ce support c’est l’analogie de la chronologie de la vie. Le carnet c’est aussi l’objet pur de la recherche. Du carnet à l’œuvre. Le carnet devient alors le gardien du temps, de la vie et des émotions.
Si je devais retenir le plus représentatif de mon travail, je parlerai de ma série des « Mon intime est poétique ou les œuvres-poèmes » est la synthèse entre mon travail graphique et mon travail d’écriture. Les mots se superposent au dessin et la peinture se parsème de phrases écrites. Chaque œuvre raconte une histoire et représente une figure phare. Une image composite, un peu surréaliste, empruntée à l’univers onirique des chimères.
En parallèle à mes essais graphiques et recherches plastiques, je participe à des ateliers d’écritures féministe autour de l’intime. Les sujets sont variés, cela peut-être à propos de la parentalité, de nos accouchements, de la mémoire, des poèmes d’amour, sur le corps : nos peaux marquées, nos seins, etc. Ces œuvres-poèmes sont une entrée dans ce monde intime qui est le mien, mais qui peut être celui de n’importe qui d’autre.
J’écris et je peins de manière automatique, technique d’écriture et de dessin empruntés aux surréalistes. Elle consiste à écrire le plus rapidement possible, sans contrôle de la raison, sans préoccupations esthétique ou morale.
Je crois à la résonance de nos histoires et aux parallèles de nos vécus et je m’en sers comme matière pour créer.
Toutes nos langues cultivent la vérité – Charlotte Brontë
« Je dis que le monde est plus vaste
Que quiconque a pu l’imaginer
Les femmes
Bien plus importantes
Leur vraie voix
Les véritables événements de leur vie
Ni épurés
Ni falsifiés
Nus crasseux et abrupts.
Toutes nos langues cultivent la vérité. »
Mes différentes œuvres se construisent au fil du temps comme un récit, un roman, une narration. Afin de leur donner naissance. Ou peut-être, est ce mes œuvres qui donne naissance à une chose ? Une chose incontrôlée, incontrôlable. De la matière, du rose peau, du rouge sang, du bleu pupille, du noir charbon cheveu. Comme une créature (un monstre) qui naît, une chimère.
Je veux continuer à montrer l’invisible, à retranscrire la vie au rythme du temps qui passe avec mes matières, mes pigments, mes stylos, mes encres, ma peinture à l’huile, à l’eau, ma peinture de feu. Mon charbon. Je veux continuer à explorer l’instinctif, la spontanéité du geste, le corps en mouvement, la fulgurance de nos pensées nuages. Et l’âme qui flotte au-dessus de nos corps, au-dessus de nos cris étouffés.
Je me met à peindre et à écrire le déroulement de ce que j’ai vécu comme telle. Mon intime est poétique et politique: je me suis rendue compte que mes expériences intimes étaient ma matière d’inspiration et de création. Mes œuvres sont un peu comme mes garde-folle et le miroir de toutes celles que je suis : La femme, la mère, la fille, la petite fille, la sœur, la tante. Toutes ces femmes en moi. C’est aussi une façon de parler de transmission intergénérationnelle, de parler d’amour fraternel et sororal, d’amour pour nos enfants, nos parents, nos ami*es, nos êtres chers.
Je m’interroge alors: Une œuvre peut-elle crier ? Un dessin peut-il chanter ? Une gravure peut-elle danser ?
Je voudrais exprimer une extrême douceur dans le geste et aussi la violence de mes émotions posées sur la toile.
Le beau, c’est de l’ordre du bancal, du surprenant, de l’inattendu et de l’erreur peut-être.
La peinture et le dessin proposent une épreuve de vérité. La nôtre.
Pour voir et écouter mes travaux: